Des milliers de chrétiens se sont rassemblés devant l’église des Saints à Alexandrie pour observer des apparitions de la Vierge Marie. Plusieurs apparitions lumineuses ont eu lieu. Pour rappel; c’est dans cette même église, qu’a eu les attentats meurtriers en début d’année.
Des milliers de Coptes ainsi que des musulmans étaient également réunis à Tanta devant plusieurs églises, dont celle de l’ange et de la Vierge Marie Eglise.
Des apparitions de colombes blanches dans le ciel ont inciter le public à chanter des hymnes et des chants de louanges à la Vierge Marie, dans les rues.
Voici plusieurs vidéos de ces apparitions :
PHOTOS DU père BOULAD.
MODEL du BLOG
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http://blogcopte.fr/2011/10/21/news-pere-henri-boulad-%C2%AB-la-revolution-a-commence-avec-des-jeunes-pleins-d%E2%80%99ideaux-puis-elle-a-vire-%C2%BB/
[News] La Vierge apparaît dans plusieurs villes d’Egypte
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http://www.liguedefensejuive.com/lutte-contre-le-djihad-le-gouvernement-gele-les-ressources-de-mohamed-latreche-2014-05-28.html
ENTRETiENT avec le Père BOULAD (Arabe).
LETTRE au PAPE.
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10 juillet 2012.
A près de 81 ans, le jésuite égypto-libanais, s'exprime sans détour sur l'islam dans une interview à France 24.
Quelques années plus tôt, Henri Boulad (photo)avait également écrit à Benoît XVI pour lancer un "SOS pour l'Église d'aujourd'hui".
Henri Boulad, vice-président de Caritas Égypte et directeur du Centre culturel jésuite d'Alexandrie a été interviewé par Gauthier Rybinski, le 26 juin, sur France 24.
Inquiet de l'arrivée au pouvoir des Frères musulmans en Égypte, Henri Boulad explique pourquoi, selon lui, l'islam politique est incompatible avec la démocratie.
"SOS pour l'Église d'aujourd'hui"
En juillet 2007, Henri Boulad avait écrit personnellement au pape parce que, disait-il, "mon cœur saigne de voir l'abîme dans lequel notre Église est en train de sombrer".
Un courrier très argumenté où après "un constat plutôt accablant", il souligne la position de l'Église, avant d'apporter ses réponses et d'appeler à à une "triple réforme".
Autant d'éléments qui n'ont rien perdu de leur pertinence et de leur intérêt alors que Benoît XVI vient de relancer une "nouvelle évangélisation".
Lire ci-dessous ou cliquer ici
"Très Saint Père,
"J’ose m’adresser directement à vous, car mon cœur saigne de voir l’abîme dans lequel notre Église est en train de sombrer. Vous voudrez bien excuser ma franchise toute filiale, dictée à la fois par « la liberté des enfants de Dieu » à laquelle nous invite saint Paul, et par mon amour passionné pour l’Église. Vous voudrez bien aussi excuser le ton alarmiste de cette lettre, car je crois qu’ « il est moins cinq » et que la situation ne saurait attendre davantage.
"Permettez-moi tout d’abord de me présenter. Jésuite égypto-libanais de rite melkite, j’aurai bientôt mes 76 ans. Je suis depuis trois ans recteur du Collège des jésuites au Caire, après avoir assumé les charges suivantes : supérieur des jésuites à Alexandrie, supérieur régional des jésuites d’Egypte, professeur de théologie au Caire, directeur de Caritas-Egypte et vice-président de Caritas Internationalis pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord. Je connais très bien la hiérarchie catholique d’Egypte pour avoir participé pendant plusieurs années à ses réunions, en tant que Président des Supérieurs religieux d’Instituts en Egypte. J’ai des relations très personnelles avec chacun d’eux, dont certains sont mes anciens élèves. Par ailleurs, je connais personnellement le Pape Chenouda III, que j’avais l’habitude de voir assez régulièrement.
"Quant à la hiérarchie catholique d’Europe, j’ai eu l’occasion de rencontrer plusieurs fois personnellement tel ou tel de ses membres, dont le Cardinal Koenig, le Cardinal Schönborn, le Cardinal Martini, le Cardinal Daneels, l’Archevêque Kothgasser, les évêques diocésains Kapellari et Küng, les autres évêques autrichiens, ainsi que des évêques d’autres pays européens. Ces rencontres ont lieu lors de mes tournées annuelles de conférences en Europe : Autriche, Allemagne, Suisse, Hongrie, France, Belgique… Dans ces tournées, je m’adresse à des auditoires très divers, ainsi qu’aux médias (journaux, radios, télévisions…). J’en fais autant en Egypte et au Proche-Orient.
"J’ai visité une cinquantaine de pays dans les quatre continents et publié une trentaine d’ouvrages dans une quinzaine de langues, notamment en français, arabe, hongrois et allemand. Parmi mes treize livres dans cette langue, vous avez peut-être luGottessöhne, Gottestöchter, que vous a passé votre ami, le P. Erich Fink de Bavière.
"Je ne dis pas tout cela pour me vanter, mais pour vous dire simplement que mes propos sont fondés sur une connaissance réelle de l’Église universelle et de sa situation aujourd’hui, en 2007.
"J’en viens à l’objet de cette lettre, où j’essaierai d’être le plus bref, le plus clair et le plus objectif possible. Tout d’abord, un certain nombre de constats (la liste est loin d’être exhaustive) :
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La pratique religieuse est en déclin contant. Les églises d’Europe et du Canada ne sont plus fréquentées que par un nombre de plus en plus réduit de personnes du 3ème âge, qui disparaîtront bientôt. Il n’y aura plus alors qu’à fermer ces églises, ou à les transformer en musées, en mosquées, en clubs ou en bibliothèques municipales – comme cela se fait déjà. Ce qui me surprend, c’est que beaucoup d’entre elles sont en train d’être entièrement rénovées et modernisées à grand frais dans l’intention d’attirer les fidèles. Mais ce n’est pas cela qui freinera l’exode.
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Les séminaires et noviciats se vident au même rythme, et les vocations sont en chute libre. L’avenir est plutôt sombre et l’on se demande qui prendra la relève. De plus en plus de paroisses européennes sont actuellement assumées par des prêtres d’Asie ou d’Afrique.
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Beaucoup de prêtres quittent le sacerdoce et le petit nombre de ceux qui l’exercent encore – dont l’âge est souvent au-dessus de celui de la retraite - doivent assurer le service de plusieurs paroisses, de façon expéditive et administrative. Beaucoup parmi ceux-ci, tant en Europe que dans le tiers-monde, vivent en concubinage au vu et su de leurs fidèles, qui souvent les approuvent, et de leur évêque, qui n’en peut mais… vu la pénurie de prêtres.
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Le langage de l’Église est désuet, anachronique, ennuyeux, répétitif, moralisant, totalement inadapté à notre époque. Il ne s’agit pas du tout d’aller dans le sens du poil et de faire de la démagogie, car le message de l’Evangile doit être présenté dans toute sa crudité et son exigence. Ce qu’il faudrait plutôt, c’est de procéder à cette « nouvelle évangélisation » à laquelle nous conviait Jean-Paul II. Mais celle-ci, contrairement à ce que beaucoup pensent, ne consiste pas du tout à répéter l’ancienne, qui ne mord plus, mais à innover, inventer un nouveau langage qui redise la foi de façon pertinente et signifiante pour l’homme d’aujourd’hui.
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Cela ne pourra se faire que par un renouveau en profondeur de la théologie et de la catéchèse, qui devraient être repensées et reformulées de fond en comble. Un prêtre et religieux allemand rencontré récemment me disait que le mot « mystique » n’était pas mentionné une seule fois dans Le nouveau catéchisme. J’en étais estomaqué. Il faut bien constater que notre foi est très cérébrale, abstraite, dogmatique et parle très peu au cœur et au corps.
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Comme conséquence, un grand nombre de chrétiens se tournent vers les religions d’Asie, les sectes, le New-Age, les églises évangéliques, l’occultisme, etc. Comment s’en étonner ? Ils vont chercher ailleurs la nourriture qu’ils ne trouvent pas chez nous, car ils ont l’impression que nous leur donnons des pierres en guise de pain. La foi chrétienne qui, autrefois, conférait un sens à la vie des gens, est pour eux aujourd’hui une énigme, la survivance d’un passé révolu.
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Sur le plan moral et éthique, les injonctions du Magistère, répétées à satiété, sur le mariage, la contraception, l’avortement, l’euthanasie, l’homosexualité, le mariage des prêtres, les divorcés remariés, etc. ne touchent plus personne et n’engendrent que lassitude et indifférence. Tous ces problèmes moraux et pastoraux méritent plus que des déclarations péremptoires. Ils ont besoin d’une approche pastorale, sociologique, psychologique, humaine… dans une ligne plus évangélique.
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L’Église catholique, qui a été la grande éducatrice de l’Europe pendant des siècles, semble oublier que cette Europe a accédé à la maturité. Notre Europe adulte refuse d’être traitée en mineure. Le style paternaliste d’une ÉgliseMater et Magistra est définitivement périmé et ne colle plus aujourd’hui. Nos chrétiens ont appris à penser par eux-mêmes et ne sont pas prêts à avaler n’importe quoi.
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Les nations les plus catholiques d’autrefois – la France, « fille aînée de l’Église », ou le Canada français ultra-catholique – ont opéré un retournement à 180° pour verser dans l’athéisme, l’anticléricalisme, l’agnosticisme, l’indifférence. Pour un certain nombre d’autres nations européennes, le processus est en cours. On constate que plus un peuple a été couvé et materné par l’Église dans le passé, plus la réaction contre elle est forte.
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Le dialogue avec les autres Églises et les autres religions marque aujourd’hui un recul inquiétant. Les avancées remarquables réalisées depuis un demi-siècle semblent en ce moment compromises.
"Face à ce constat plutôt accablant, la réaction de l’Église est double :
- Elle tend à minimiser la gravité de la situation et à se consoler en constatant un certain renouveau dans son aile la plus traditionnelle, ainsi que dans les pays du tiers-monde.
- Elle invoque la confiance dans le Seigneur, qui l’a soutenue pendant vingt siècles et sera bien capable de l’aider à dépasser cette nouvelle crise, comme il l’a fait pour les précédentes. N’a-t-elle pas les promesses de la vie éternelle ?...
"À cela je réponds :
- Ce n’est pas en s’arc-boutant sur le passé, en en recueillant les fragments, que l’on résoudra les problèmes d’aujourd’hui et de demain.
- L’apparente vitalité des Églises du tiers-monde est trompeuse. Selon toute vraisemblance, ces nouvelles Églises passeront tôt ou tard par les mêmes crises qu’a connues la vieille chrétienté européenne.
- La modernité est incontournable et c’est pour l’avoir oublié que l’Église est dans une telle crise aujourd’hui.Vatican II, a essayé de rattraper quatre siècles de retard, mais on a l’impression que l’Église est en train de refermer lentement les portes qui se sont ouvertes alors, et tentée de se tourner vers Trente et Vatican I, plutôt que vers Vatican III. Rappelons-nous l’injonction plusieurs fois répétée de Jean-Paul II : « Pas d’alternative à Vatican II ».
- Jusqu’à quand continuerons-nous à jouer à la politique de l’autruche et à enfouir notre tête dans le sable ? Jusqu’à quand refuserons-nous de regarder les choses en face ? Jusqu’à quand essaierons-nous de sauver à tout prix la façade – une façade qui ne fait illusion à personne aujourd’hui ? Jusqu’à quand continuerons-nous à nous braquer, à nous crisper contre toute critique, au lieu d’y voir une chance vers un renouveau ? Jusqu’à quand continuerons-nous à remettre aux calendes grecques une réforme qui s’impose impérativement et qu’on n’a que trop longtemps remise ?
- C’est en regardant résolument vers l’avant et non vers l’arrière, que l’Église accomplira sa mission d’être lumière du monde, sel de la terre, levain dans la pâte. Or, ce que nous constatons malheureusement aujourd’hui, c’est que l’Église est à la traîne de notre époque, après avoir été la pionnière du monde pendant des siècles.
- Je répète ce que je disais au début de cette lettre : « IL EST MOINS CINQ ! » - fünf vor zwölf ! L’Histoire n’attend pas, surtout à notre époque, où le rythme s’emballe et s’accélère.
- Toute entreprise commerciale qui constate un déficit ou des dysfonctionnements se remet immédiatement en question, réunit des experts, tente de se reprendre, mobilise toutes ses énergies pour dépasser la crise.
- Pourquoi l’Église n’en fait-elle pas autant ? Pourquoi ne mobilise-t-elle pas toutes ses forces vives pour un radical aggiornamento ? Pourquoi ?
- Paresse, lâcheté, orgueil, manque d’imagination, de créativité, quiétisme coupable, dans l’espoir que le Seigneur s’arrangera et que l’Église en a connu bien d’autres dans le passé ?...
- Le Christ, dans l’évangile, nous met en garde : « Les fils des ténèbres sont beaucoup plus habiles dans la gestion de leurs affaires que les fils de lumière… »
"ALORS, QUE FAIRE ?... L’Église d’aujourd’hui a un besoin impérieux et urgent d’une TRIPLE REFORME :
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Une réforme théologique et catéchétique pour repenser la foi et la reformuler de façon cohérente pour nos contemporains. Une foi qui ne signifie plus rien, qui ne donne pas un sens à l’existence, n’est plus qu’un pur ornement, une superstructure inutile qui tombe d’elle-même. C’est le cas aujourd’hui.
-
Une réforme pastorale pour repenser de fond en comble les structures héritées du passé. (Voir ci-après mes suggestions dans ce domaine.)
-
Une réforme spirituelle pour revivifier la mystique et repenser les sacrements en vue de leur donner une dimension existentielle, de les articuler à la vie. J’aurais beaucoup à dire là-dessus.
"L’Église d’aujourd’hui est trop formelle, trop formaliste. On a l’impression que l’institution étouffe le charisme et que ce qui compte finalement c’est une stabilité tout extérieure, une respectabilité de surface, une certaine façade. Ne risquons-nous pas de nous voir un jour traiter par Jésus de « sépulcres blanchis… » ?
"Pour terminer, je suggère la convocation, au niveau de l’Église universelle, d’un synode général auquel participeraient tous les chrétiens – catholiques et autres – pour examiner en toute franchise et clarté les points signalés plus haut et tous ceux qui seraient proposés. Un tel synode, qui durerait trois ans, serait couronné par une assemblée générale – évitons le terme de « concile » - qui rassemblerait les résultats de cette enquête et en tirerait les conclusions.
"Je termine, très Saint-Père, en vous demandant de pardonner ma franchise et mon audace et en sollicitant votre paternelle bénédiction. Permettez-moi aussi de vous dire que je vis ces jours-ci en votre compagnie, grâce à votre livre remarquable,Jésus de Nazareth, qui fait l’objet de ma lecture spirituelle et de ma méditation quotidienne.
"Sincèrement vôtre dans le Seigneur,"
Henri BOULAD.
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ARTiCLE de PRESSE dans :VALEUR ACTUEL.
ARTiCLE de PRESSE dans : LE NOUVEL ÉCONOMiSTE.
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« La charia est en totale contradiction
avec les principes mêmes de la révolution arabe »
Henri Boulad, père jésuite et théologien,
directeur du centre culturel d’Alexandrie – A voix haute
Henri Boulad ne décolère pas. A 80 ans et trois mois, le directeur du centre culturel d’Alexandrie, père jésuite et théologien, qui a vu le Printemps arabe égyptien éclore et aboutir sous ses fenêtres avant d’être récupéré par d’autres idéaux que ceux des révolutionnaires, fustige non seulement le double langage des islamistes – qui promettent la démocratie mais rétablissent la charia – mais aussi l’angélisme teinté de cynisme de l’Occident qui, au nom des interdits moraux que lui impose le politiquement correct mais aussi d’un certain “pragmatisme politique”, laisse faire et joue l’étonnement. Il en est pourtant convaincu : l’Europe savait que “s’ils parvenaient à se débarrasser d’une dictature militaire, ces pays tomberaient dans une dictature islamique”. Tout comme elle sait que la charia – “par nature inégalitaire et en totale contradiction avec les principes de la révolution” – reste incompatible avec toute forme de démocratie.
Pour comprendre les enjeux majeurs que soulèvent les événements récents, Henri Boulad propose une “lecture élargie” – historique mais surtout théologique – de ces révolutions, seul moyen selon lui d’en mesurer toute la portée sur le monde arabe et l’Occident. Il rappelle qu’avant de devenir un “système englobant”, le Coran était une religion, chargée de spiritualité et de tolérance. Qu’à l’origine de l’islamisme, il y a l’islam. Surtout, celui qui dit être “devenu politiquement incorrect par souci de vérité et d’authenticité” énonce un message d’espoir. La révolution n’est pas finie. Une conscience émerge qui, un jour, se changera en contre-pouvoir et permettra à ce même islam d’entrer à son tour dans la modernité. Cette phase de l’Histoire où l’homme devient “responsable de lui-même ; libre et maître de son destin”.
“L’Histoire, ce n’est pas uniquement un enchaînement d’événements, une chronologie de faits et de dates. C’est une mise en perspective qui permet de replacer les événements dans un contexte plus large, historique mais aussi théologique. C’est pourquoi je pense qu’on ne peut comprendre le Printemps arabe et les récents événements sur lesquels il a débouché sans cette prise de recul. Seule une lecture élargie de l’histoire des pays arabes et de l’évolution de cette civilisation peut nous permettre de décrypter les enjeux majeurs nés des récentes révolutions. Surtout : il faut savoir d’où vient l’islam pour comprendre en quoi, aujourd’hui, il se trouve à la croisée des chemins. Et pour cela, il faut remonter à Mohammed et à son message originel. Celui qu’il a délivré à la Mecque et qui, à l’époque, était un message d’ouverture, de tolérance et de profonde spiritualité. Ce n’est qu’après que, ce message n’ayant pas été suffisamment entendu, Mohammed s’est déplacé à Médine pour y fonder une société où le religieux devenait indissociable du politique, du social, du culturel et du militaire. C’est à ce moment-là que l’islam, qui n’était que religion, est devenu système englobant. Ce qu’il est toujours resté depuis.
De l’islam à l’islamisme
Pour comprendre comment on est passé d’une religion à un système totalitaire, il faut revenir aux trois décisions majeures qui ont été prises aux IXe et Xe siècles concernant le Coran et sa lecture car ce sont elles qui ont eu pour effet de fossiliser l’islam ; de le figer dans une interprétation définitive des textes religieux qui prévaut aujourd’hui encore. La première de ces décisions historiques survient aux alentours de 830, sous le règne des Abbassides, lorsque les rationalistes de l’époque proposent de penser l’islam dans une structure philosophique, ce qui leur vaut d’être contrés très violemment par une ligne de pensée qui démarre à cette époque et se poursuit jusqu’à l’arrivée des Frères musulmans, en 1928. Celle-ci vise à contrer toute réflexion critique sur le Coran, tout questionnement et donc, toute ouverture de l’Islam. Jusqu’à ce que se pose cette question essentielle : le Coran est-il créé ou incréé ? S’il est créé, on peut le passer à l’analyse et à la critique textuelle. S’il est incréé, il est intouchable. On décide alors que le Coran est incréé, ce qui a pour effet de figer le texte dans une lecture indiscutable à prendre au pied de la lettre. Le deuxième événement déterminant dans l’histoire de cette religion intervient au siècle suivant lorsqu’il est décidé que les textes médinois abrogeaient les textes mecquois. C’est ainsi que les plus beaux versets du prophète – ceux affirmant qu’il n’existe pas de contrainte en religion comme ceux préconisant de fraterniser avec les autres croyants, notamment les chrétiens et les juifs… – ont disparu. Surtout, le fait de privilégier la version médinoise du Coran a enfermé l’Islam dans un exclusivisme, dans une intolérance qui a marqué toute son histoire, du Xe siècle à nos jours. Troisième décision prise à la même époque : l’interdit de penser. On a décrété que la porte de “l’ijtihad” – de l’effort intellectuel, de la réflexion critique – était “fermée”. Autrement dit, on ne devait plus réfléchir et s’interroger. On ne devait qu’obéir fidèlement à ce qui avait été écrit. Voilà comment l’islam s’est bloqué dans ce système qui a fait condamner tous les intellectuels de façon systématique. Voilà comment l’islam est devenu l’Islamisme.
Le politiquement correct
Les Frères musulmans sont dans la droite ligne de ces décisions historiques. C’est pourquoi il est essentiel de connaître ce background historique pour comprendre les suites du Printemps arabe, notamment en Egypte où ce mouvement est extrêmement puissant. Seule cette perspective historique peut expliquer le déferlement de cet Islam intégriste et les réactions de rejet qu’il suscite auprès de l’immense majorité des intellectuels musulmans qui disent : “non, l’islam ce n’est pas cela !” en référence au message originel de Mohammed. Celui du Coran de la Mecque. D’où la question essentielle qui se pose aujourd’hui : peut-on faire marche arrière et abolir ces trois décisions qui, il y a des siècles, ont figé le Coran et interdit qu’on l’analyse, qu’on l’interprète, qu’on le discute ? De ces interdits historiques découle la chape de plomb qui pèse aujourd’hui sur les musulmans et fait que toute personne – intellectuel musulman, journaliste chrétien, athée… – qui remet ce discours traditionnel en question se voit menacée de mort.
C’est une guerre contre la liberté de penser dans laquelle l’Europe est prise dans un piège : celui du politiquement correct qui consiste à lui interdire, à elle aussi, toute critique de l’Islam, alors qu’il y est de bon ton de critiquer l’Eglise, de focaliser sur son histoire noire, celle des croisades et de l’Inquisition. Qu’une mosquée soit attaquée et on assiste à une véritable levée de boucliers, à un élan d’indignation en France. Mais des dizaines d’églises sont attaquées et brûlées au Proche-Orient et cela ne suscite pas la moindre réaction dans la presse occidentale. C’est en raison de cette inégalité de traitement que je suis devenu politiquement incorrect : par souci de vérité et d’authenticité. Parce que je m’oppose à cette lâcheté occidentale qui consiste à accepter certaines choses et à en refuser d’autres sur des critères qui ne sont pas ceux de la réalité.
Le Printemps arabe
Dans chaque pays, le Printemps arabe a ses caractéristiques propres. En Tunisie, ce sont les démocrates qui ont fait éclater la révolution. Des jeunes épris d’un idéal de liberté et de justice. En Egypte aussi. Mais quatre jours après qu’elle a débuté, les islamistes s’en sont emparés. Ils ont fait venir un cheikh, un ténor de l’islamisme, qui a écarté les jeunes révolutionnaires démocrates du podium et monopolisé la parole. Même chose en Tunisie où les islamistes d’Ennahda ont ravi le pouvoir aux révolutionnaires de la première heure.
En Libyen, la révolution aura été pour l’Europe une simple opération d’économie politique puisqu’il est évident que l’intervention de l’Otan y a uniquement été motivée par les intérêts économiques de l’Occident, et plus précisément par le pétrole libyen qui est sans doute le plus pur du monde.
Voilà pourquoi j’ai la conviction que ces révolutions sont manipulées par les médias qui y dépeignent une intervention uniquement motivée par des principes de liberté et de démocratie alors que ce qui a surtout poussé l’Occident à intervenir, ce sont ses intérêts économiques. Tout comme les Etats-Unis qui ont de magnifiques principes mais dont l’action est en complète contradiction avec ces mêmes principes dès lors qu’il est question d’enjeux économiques. Ce qui explique que l’Europe dialogue avec les Frères musulmans et que les seuls invités à l’ambassade américaine du Caire aient été ces mêmes Frères musulmans.
Pragmatisme politique
Il existe, entre les gouvernements européens et les islamistes, une sorte de gentlemen agreement qui explique qu’une certaine dimension de la politique française soutient l’intégrisme musulman depuis des années, pour des raisons économiques. Parce que l’Occident et les Etats-Unis dialoguent avec le plus fort suivant une logique de pur pragmatisme politique, ce qui est absolument révoltant. Je m’insurge contre cette forme de pragmatisme politique en contradiction totale avec les principes d’une nation.
De même, je ne peux pas croire que la France, avec ses instituts d’analyse politique, ses experts et ses diplomates, n’avait pas prévu la suite de ces révolutions. Elle savait parfaitement que la seule alternative crédible aux dictatures passées serait l’islamisme. De même que l’Europe tout entière savait que la chute des régimes en place déboucherait sur ces prises de pouvoir. Elle savait que, s’ils parvenaient à se débarrasser d’une dictature militaire, ces pays tomberaient dans une dictature islamique. Elle savait et elle a laissé faire au nom de ce même pragmatisme politique.
La charia
La charia – la loi islamique – est désormais la source principale de la loi en Egypte. Autrefois c’était seulement une des sources, mais Sadate en a fait la source principale de la législation, ce qui constitue un autre sujet tabou, en Egypte comme en Occident, le discours officiel voulant qu’il existe autant de charias que de façons de l’appliquer, etc. Mais ces révolutions vont nous contraindre à sortir du mutisme pour affronter les doubles discours qui se multiplient chez les islamistes au pouvoir.
Il existe un verset merveilleux du Coran qui dit “Pas de contrainte en religion”. Il existe. Mais c’est un verset abrogé. De même que cet autre, également magnifique : “Que celui qui veut croire, croie et que celui qui ne veut pas croire ne croie pas.” Mais la charia ne reconnaît pas ces versets ; ce qui prouve que l’on peut sortir tout ce qu’on veut de cette boîte de Pandore qu’est le Coran. Sans compter que les islamistes sont redoutables d’intelligence et d’esprit tactique et que, face à eux, l’Occident est une proie facile à manipuler. D’autant plus facile que, pour lui, oui c’est oui, non c’est non. Alors que beaucoup d’islamistes agissent selon un précepte du Coran stipulant que l’on a le droit et le devoir de mentir lorsque c’est pour le bien de l’Islam ; c’est ce qu’un homme comme Tarik Ramadan fait régulièrement. Et c’est ce que les islamistes en Egypte sont en train de faire lorsqu’ils nous répètent qu’ils sont pour la démocratie et pour un Etat laïque, pour l’égalité et la liberté tout en voulant instaurer la charia qui en est l’exact opposé ! Il faut le dire : la charia est en totale contradiction avec les principes mêmes de la révolution arabe et parfaitement incompatible avec toute forme de démocratie. Comment pouvez-vous dire qu’une femme ne vaut pas un homme, qu’un non-musulman ne vaut pas un musulman et parler d’égalité ? La charia est par définition anti-démocratique et inégalitaire et on nous répète qu’elle ira de pair avec l’instauration d’un régime démocratique…
L’autre révolution
Face à cela, les politiques français peuvent jouer l’indignation autant qu’ils veulent. Ils n’ont aucun pouvoir sur l’avenir politique de ces pays et sur les orientations en cours. Les islamistes les laisseront s’indigner autant qu’ils veulent jusqu’à un certain stade au-delà duquel ils brandiront les armes de l’islamophobie et du politiquement correct. C’est pourquoi je le répète : ou l’Occident est dupe, ou il est complice. Pour ma part, je pense qu’il est un peu des deux. S’il est fidèle à ses valeurs, alors qu’il pèse de tout son poids sur ce groupuscule fragilisé que sont les libéraux d’Egypte ou d’ailleurs afin que ceux-ci puissent émerger et faire entendre leur voix. Ces groupes qui ont fait la révolution ont besoin d’un soutien financier. Ils n’ont pas reçu un euro des puissances occidentales. Tout ce à quoi ils ont droit, c’est aux formules élogieuses et aux déclarations vertueuses alors que l’Arabie Saoudite finance à milliards l’islamisme partout dans le monde. Les démocrates eux ne reçoivent aucune aide. Ils sont ignorés et se débattent dans des problèmes insolubles.
Voilà pourquoi je suis pessimiste sur l’issue du Printemps arabe à court terme. Mais je reste optimiste sur son issue à long terme. Pour moi, la situation actuelle se résume à une lutte inégale. Un combat à la David et Goliath et j’en suis convaincu, viendra un moment où le rapport de forces entre les faibles et les puissants, entre les démocrates et les islamistes, va s’inverser. Pour moi, une seconde révolution est en marche dans les consciences. Lente, discrète, moins médiatisée.
Réarmement moral
Ce n’est pas pour rien que les femmes algériennes et tunisiennes sont en train de se solidariser pour lutter contre les Frères musulmans. Ce n’est pas pour rien que les idées de la révolution sont en train de faire leur chemin dans le petit peuple. Le Printemps arabe a déclenché un processus de remise en question et d’analyse critique qui augure d’une évolution des consciences. Couplée avec Internet, celle-ci sera déterminante pour l’avenir des pays arabes. Car vous avez beau abrutir les consciences, certains accèdent à une autre culture qui échappe au pouvoir en place et qui, bientôt, jouera comme un contre-pouvoir. C’est ce contre-pouvoir qui permettra à une contre-révolution d’éclater et au groupuscule des libéraux de s’attaquer, au nom de leurs convictions et de leurs idéaux, aux islamistes, aux vestiges de l’ancien régime, à l’armée… A tous ceux qui, pour l’heure, sont mieux organisés et mieux préparés qu’eux pour le pouvoir. C’est cela le réarmement moral. Une contre-révolution spirituelle.
La modernité
Je crois en cette seconde révolution car je crois en la modernité. Or qu’est-ce que la modernité ? C’est l’émergence de l’individu, la liberté de la conscience personnelle, la justice, l’égalité entre tous et aussi un sens de la vérité. Une réflexion critique. Cette modernité s’est imposée en France au cours de trois étapes : la Renaissance avec la découverte de l’homme, les Lumières avec la montée de l’esprit critique, de l’analyse philosophique, du questionnement et la Révolution avec la promotion de la liberté face à toute autorité. Ce sont les valeurs fondatrices de l’Europe qui ont mené aux principes fondamentaux de respect de l’homme, d’égalité entre individus…
Les pays arabes ont impérativement besoin d’une analyse en profondeur de cette modernité ; de ses composantes et de ses étapes. C’est cette réflexion que je vais organiser au centre culturel d’Alexandrie à raison d’une douzaine de rencontres de trois heures chacune entre musulmans et chrétiens à qui je vais poser ces questions : qu’est-ce que la modernité ? quand a-t-elle commencé ? est-elle porteuse de valeurs positives ou non ?… Pour moi l’essentiel de cette réflexion tient dans ce constat : la modernité, c’est l’homme responsable de lui-même ; libre et maître de son destin. Or la montée de l’islam radical va à l’encontre de cette modernité, l’islamisme s’apparentant aujourd’hui à un retour à l’Ancien Testament – comme l’Inquisition qui en avait réhabilité les règles, les obligations, le principe de culpabilité, etc. Il marque un retour à la loi morale qui indique ce qui est autorisé et ce qui est défendu ; qui dit comment se comporter, quoi penser… Ce décalage place l’Islam face à une alternative : la liberté individuelle et ses risques terribles ou l’homme éternel mineur. Voilà pourquoi l’Islam est aujourd’hui à la croisée des chemins.”
Bio express
Mystique engagé
Un creuset d’universalité. Voilà comment Henri Boulad, syro-italien d’origine, égypto-libanais de nationalité et français de culture se définit lui-même, à l’image de ce qui, rappelle-t-il, a longtemps qualifié sa ville : Alexandrie. Cette même ville où il dirige aujourd’hui le centre culturel jésuite et occupe tout à la fois les fonctions d’éducateur, de guide spirituel, de conférencier et de professeur de théologie après avoir successivement occupé celles de supérieur des Jésuites d’Alexandrie, de directeur de Caritas-Egypte et de vice-président de Caritas-International pour le monde arabe. Autre occupation à plein temps pour ce religieux engagé : réconcilier les supposés contraires. Philosophie et théologie, physique et mystique, religion et économie… Il est l’auteur, entre autres livres, de Jésus en blue jeans, (éditions Jésuites) et de L’Anti-destin, l’homme face à sa liberté (Presses de la Renaissance).
Par Caroline Castets
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ARTiCLE de PRESSE dans : ViGiLE.net.
L’Islam vu
et expliqué par
le père Henri Boulad d’Égypte
L’Islam vu et expliqué par le Père Henri Boulad d’Égypte
(10Vidéos, fort intéressants pour comprendre l’Islam radical)
"Ou bien l’islam se réforme, se modernise au sens fort du terme, ou bien nous allons vers une confrontation, une conflagration (...)
On dit : l’islam est une religion. Je veux bien. C’est certainement une religion. Incontestablement ! Mais à partir du moment où Mohamed a quitté la Mecque pour émigrer vers Médine qui est devenue la cité sainte, à ce moment-là, l’islam a toujours lié le religieux au politique, le religieux au social. Religion et société sont devenues inséparables. Et ceci dure depuis 14 siècles. "
Sur les 57 pays musulmans, il n’y en n’a pas un seul où la liberté religieuse est permise au sens des Nations Unies, de l’Occident et même de l’Église catholique. La société musulmane est une société intégrante, globale, globalisante, totalisante, pour ne pas dire totalitaire. La liberté religieuse est un mythe, elle n’existe pas dans une société musulmane. Certains diront que la tolérance existe en pays musulmans ? Faux !
La seule tolérance pour l’islam, c’est que nous sommes tolérés comme citoyens de deuxième zone en tant que chrétiens ou juifs, parce que c’est mentionné dans le Coran, par le prophète. Ce qui est très peu respecté, aujourd’hui. Si vous êtes bouddhiste, ou hindouiste ou taoïste, il n’y a pas de tolérance pour ces infidèles et ces impies. Vous êtes un kéfir, c’est-à-dire un apostat. Le voile n’est pas simplement une question de pudeur, c’est un geste politique, intégrateur et totalitaire.
Pour le Père Boulad, l’Occident est bien naïf et se fait avoir au nom de la démocratie ouverte. "L’Occident se laisse prendre dans le piège du politiquement correct : il est de bon ton d’être ouvert à tout le monde, à tous les courants. Vive la laïcité et la liberté. Et alors avec ça, on avale des couleuvres. (...) Les radicaux sont en train de vouloir conquérir la planète, de façon systématique, il y a un plan de conquête de l’Occident qui est déclaré par eux."
"Ces valeurs que vous (l’Occident) avez conquises de longue lutte, êtes-vous prêts à les défendre ? Elles sont dans vos chartes, mais ces chartes peuvent changer. Elles changeront lorsqu’une majorité sera musulmane, et sera radicale. Elles changeront par le triple jeu de l’immigration, de la démographie et des conversions. Selon toute vraie semblance, dans 100 ans, l’Occident sera musulman et vous vous réveillerez quand il sera trop tard. »
"Cet islam radical est négateur d’un certain nombre de valeurs humaines, comme le rôle de la femme, les droits de la femme, les droits des enfants, les droits de l’Homme, la liberté religieuse, la liberté d’expression, le droit de croire ou de ne pas croire. Tout ça sera balayé, et ça, je le refuse. "
La seule solution pour le Père Boulad est de mettre en face des musulmans libéraux (formant la majorité des peuples) et les musulmans radicaux, vassaux des Américains, armés et mis au pouvoir par eux, et de leur dire : "Dites-nous ce qu’est l’islam". Le dialogue n’est pas un dialogue islamo-occidental ou islamo-chrétien. C’est un dialogue islamo-musulman. Vous dites ceci, vous dites cela, vous dites le contraire, … alors, dites-nous ce qu’est l’islam ? Ces islamistes récalcitrants ne connaissent de l’Islam que le nom, et ils s’en servent dans leurs tentatives de prendre le pouvoir.
SOURCES :
1) Le Père Boulad chrétien d’Égypte nous met en garde (mai 2010)http://www.youtube.com/watch?v=lziFltTZdrs&feature=related
2) Église Copte d’Égypte http://www.dailymotion.com/video/xg0kit_eglises-du-monde-egypte_news
3) Père Henri Boulad http://www.enquete-debat.fr/archives/pauvres-freres-musulmans-persecutes-
par-le-pere-henri-boulad-61396
4) Raimundo Kabchi http://www.michelcollon.info/L-Occident-joue-avec-le-feu-en.html
VIDÉOS :
1) Gaza, confrontation Islam-Occident ? 1/10
http://www.youtube.com/watch?v=R_c-uCw_gBA&feature=mfu_in_order&list=UL
2) Gaza, ou lhypocrisie généralisée 2/10
http://www.youtube.com/watch?v=nISv6PUbXZE&feature=related
3) Première conquête de la Palestine par Josué ... 3/10
http://www.youtube.com/watch?v=2Z-9V0E3Vss&feature=related
4) Le Dieu violent d’Israël ... 4/10
http://www.youtube.com/watch?v=ss8nwF-yy6w&feature=related
5) Israël, ou l’idolâtrie d’une terre ... 5/10
http://www.youtube.com/watch?v=6Tabkde_7eI&feature=related
6) Diaspora juive après l’an 134 ... 6/10
http://www.youtube.com/watch?v=aEmzDXs3uaM&feature=related
7) La naissance de l’État d’Israël ... 7/10
http://www.youtube.com/watch?v=8idqDXH82Es&feature=related
8) Gaza : Israël face à Ismaël ... 8/10
http://www.youtube.com/watch?v=IG50pjzjXVs&feature=related
9) Gaza : Blocage et impasse ... 9/10
http://www.youtube.com/watch?v=S6rrouAOS58&feature=related
10) Gaza : Espérer contre toute espérance ... 10/10
http://www.youtube.com/watch?v=Sr8Hq-DEwWI&feature=related
ARTiCLE de PRESSE DANS : ENQUÊTE & DÉBAT.
Pauvres Frères musulmans
persécutés !…
par le père Henri Boulad
Henri Boulad (photo), né le 28 août 1931 à Alexandrie
(Égypte), est un prêtre jésuite égyptien, et écrivain.
ARTiCLE de Presse dans :CATH.ch.
Rencontre avec le Père Henri Boulad, jésuite égyptien
Lausanne: "Les gouvernements et les médias en Occident reprochent à la police et à l'armée égyptiennes d'avoir réagi trop violemment contre les islamistes, par ailleurs arrivés au pouvoir grâce à des fraudes électorales flagrantes. Les élections ont été une vaste mascarade, et le peuple égyptien le sait. Les Frères musulmans… des manifestants très pacifiques, avec des kalachnikovs et des grenades, qui brûlent les églises, les écoles, les commerces et les bâtiments publics", lance, avec une ironie amère, le Père Henri Boulad dans une interview accordée à l'agence Apic.
Le Père jésuite égyptien était de passage en Suisse à l'invitation de l'ambassadeur de Suisse au Caire, et il a participé le 19 août 2013 à la Conférence annuelle des ambassadeurs à Berne, où il a donné une conférence sur la liberté d'opinion et d'expression.
Le directeur du Centre culturel jésuite d'Alexandrie, au 298 de la rue Port-Saïd, rentrait du Liban le 3 juillet dernier, jour de la destitution du président Mohamed Morsi, issu des Frères musulmans.
MANIFESTATIONS DE JOIE À LA DESTITUTION DE MORSI
"A mon arrivée, j'ai vu les manifestations de joie à Héliopolis, le peuple était en liesse, et pas seulement dans les quartiers huppés. C'était une vraie kermesse, les gens étaient tellement contents d'être débarrassés de Morsi. J'ai vu à quel point il était honni, aussi par les petites gens qui l'insultaient, le chauffeur de taxi, la marchande de légumes sur le trottoir…", témoigne cet ancien supérieur régional des jésuites d'Egypte, qui fut aussi directeur de Caritas-Egypte et vice-président de Caritas-Internationalis pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord.
"Les gens du peuple se sont sentis trahis, bernés, floués par cet homme qui a déçu tout le monde. On coupait l'électricité au moment des examens, on la vendait au Hamas à Gaza, il y avait des pannes d'essence partout. Les Frères contrôlaient quasiment tout: ils avaient la présidence, le gouvernement, et il était moins cinq qu'ils mettent la main sur la magistrature. Ils auraient alors eu tout le pays sous leur contrôle!"
LA SOUVERAINETÉ NATIONALE EN DANGER
Le jésuite affirme avoir vu des documents compromettant mettant en cause la souveraineté nationale: "Les Frères étaient prêts à dépecer l'Egypte et avaient reçu beaucoup d'argent des pays du Golfe pour cela: 40 % du Sinaï cédés aux Palestiniens – un deal avec les Etats-Unis et Israël -, un bout à la Libye, à l'ouest de Marsa Matrouh, un autre au Soudan, au sud d'Assouan… L'armée, garante de l'unité du pays, devait réagir!"
Pourquoi cette révolte du peuple égyptien contre la dictature de Moubarak ? "Moubarak et toute sa clique étaient certes corrompus, mais il avait tout de même fait un bon travail de développement: l'Egypte marchait, les infrastructures fonctionnaient, il y avait la sécurité et les investissements étrangers arrivaient. La liberté de presse et d'expression s'était beaucoup élargie au fil du temps, et on pouvait pratiquement tout dire dans les dernières années de son règne. Les gens ont vu la différence quand les Frères sont arrivés au pouvoir! Ils ont réussi à se mettre à dos la population en moins d'un an".
Les Egyptiens, assure le Père Boulad, ont rapidement dû faire face aux pénuries: essence, électricité, manque de pain ("là, chez les Egyptiens, vous touchez le nerf de la guerre!"), raréfaction du tourisme dû à l'insécurité, effondrement de la livre égyptienne…
SALAFISTES CONTRE FRÈRES
Les Frères musulmans sont arrivés au pouvoir grâce à un important travail de réseautage, développé durant des décennies: les couches pauvres, qui se sentaient abandonnées par le pouvoir, étaient prises en charge par les organisations des Frères, qui fournissaient gratuitement des soins médicaux et de la nourriture. Ils ont utilisé ces leviers d'influence, avec l'argent venant en abondance du Golfe, pour acheter les électeurs. "Les femmes qui mettaient le voile recevaient même une allocation mensuelle…"
Pour le Père Henri Boulad, les Frères ont une très grande habileté stratégique, c'est comme "une hydre à cent têtes". Mais ils s'opposent aux salafistes, "aussi dangereux, mais plus frustres, plus primaires". "Les intérêts des Frères, qui instrumentalisent la religion pour des intérêts politiques, ne coïncidaient pas avec la vision des salafistes". Dans un premier temps, du moins, le parti salafiste Al-Nour s'est rallié aux nouvelles autorités égyptiennes.
L'EXODE DES CHRÉTIENS
Avant l'arrivée au pouvoir des Frères musulmans, les chrétiens d'Egypte émigraient déjà, mais le mouvement s'est accéléré ces derniers mois. "L'exode a commencé sous Nasser, mais la montée des Frères musulmans, sous Sadate, a également favorisé ce mouvement: rappelons que c'est sous Sadate que l'article 2 de la Constitution égyptienne stipule, depuis 1980, que l'islam est la religion de l'Etat, l'arabe sa langue officielle et les principes de la charia islamique la source principale de la législation. Mais la situation s'est aggravée sous Morsi. Tous les chrétiens rêvent de partir, pour des questions de sécurité, car ils sentent qu'il n'y a pas d'avenir pour leurs enfants dans cette région du Proche-Orient. Personnellement, j'aimerais que les gens restent, car c'est leur patrie, mais cela ne sert à rien de les en dissuader. Nous les religieux, nous n'avons pas de famille, c'est plus facile!".
En mai dernier, le Père Boulad visitait une paroisse copte orthodoxe de Montréal: "Pour ce seul mois dans ma paroisse, lui a déclaré le prêtre, nous avons accueilli 150 familles venant d'Egypte. C'est le sauve-qui-peut de ceux qui peuvent obtenir un visa! Quand les islamistes marquent votre maison d'une croix noire, pour peut-être l'attaquer dans le futur, quand les chrétiennes sont agressées dans la rue parce qu'elles ne portent pas le foulard islamique, qu'elles sont menacées d'être violées… quel est votre avenir dans un tel pays ? Le 14 août dernier, en l'espace de 24 heures, 52 églises, institutions et centres chrétiens ont été incendiés; dans une rue de Minya, en moins d'une heure, toutes les voitures, les minibus – qu'ils appartiennent tant à des chrétiens qu'à des musulmans – ont été incendiés par les islamistes".
LES FRÈRES MUSULMANS SONT PRÊTS À TOUT, QUITTE À "BRÛLER L'EGYPTE".
Le religieux jésuite souligne que la majorité des musulmans défendent les chrétiens, car le clivage est entre libéraux – chrétiens et musulmans – et Frères. Ces derniers ne jouissent du respect de la population que dans les villages de la Haute-Egypte, où la plupart des gens sont analphabètes et considèrent encore les Frères comme des "hommes de Dieu", mais d'Alexandrie à Minya, en passant par le Caire, ils n'ont plus la cote, car la population a ouvert les yeux et est contre eux. C'est également le cas dans les régions touristiques, comme à Louxor ou à la Mer Rouge, où les gens ont perdu leur gagne-pain, les étrangers se faisant de plus en plus rares. Depuis leur mise à l'écart, insiste le Père Boulad, les Frères musulmans sont prêts à tout, quitte à "brûler l'Egypte".
Dans son discours devant les ambassadeurs le 19 août 2013 à Berne, le Père Henri Boulad n'y est pas allé par quatre chemins: "au-delà du droit de s'exprimer, il faut revendiquer le devoir de parler, de dénoncer, de combattre tout ce qui est contraire aux droits humains, tels que proclamés par la Déclaration universelle des droits de l'homme de 1948. Accepter que certains articles de cette charte soient refusés par des pays musulmans, c'est ouvrir la porte à toutes les dérives, c'est autoriser les immigrés des sociétés d'accueil à remettre en question certaines lois qu'ils jugent incompatibles avec leur religion".
A force d'"accommodements raisonnables" (notion juridique canadienne: tentative des sociétés laïques de s'accommoder des exigences des différentes minorités religieuses, ndr), estime le jésuite égyptien, "on finit par saper les fondements mêmes des sociétés démocratiques". C'est d'ailleurs, à ses yeux, ce que vise l'islamisme "dans un Occident mou, culpabilisé par son passé colonial, doutant de lui-même, prêt à toutes les concessions pour demeurer 'politiquement correct'". C'est ainsi, affirme-t-il, que l'islam, par un lent grignotage, est en train d'occuper systématiquement le terrain. "Toute tentative de dénonciation de ce phénomène est immédiatement taxée d''islamophobie'".
Et le Père Boulad d'affirmer devant les ambassadeurs que "l'islam, en tant que négateur d'un certain nombre de valeurs et de principes qui sont à la base de la civilisation occidentale, représente une grave menace pour celle-ci. "Refuser de dénoncer ce danger est carrément suicidaire. En ostracisant ceux qui osent tirer la sonnette d'alarme, on attaque le système immunitaire de la société!"
De nationalité égyptienne et libanaise, le Père Henri Boulad est né le 28 août 1931 à Alexandrie, sur la mer Méditerranée, de parents chrétiens d'origine syrienne, de rite grec-melkite catholique. Son grand-père a émigré en Egypte en venant de Damas, après la vague de massacres de chrétiens qui a fait quelque 20'000 morts en Syrie en 1860. Il étudie chez les Frères des Ecoles Chrétiennes d'Alexandrie. A seize ans et demi, il décide de consacrer sa vie à Dieu et aux autres. Après une expérience de vie professionnelle dans une société de spiritueux, il entre chez les jésuites à l'âge de 19 ans.
Dans les années 50, il fera son noviciat à Bikfaya, au Liban, puis poursuivra ses études à Laval et Chantilly, en France (il y obtiendra une licence en philosophie, un diplôme d'animateur de jeunes et un diplôme de dessin). De 1957 à 1960, il rentre au Caire, où il sera éducateur au Collège des jésuites et au Séminaire copte-catholique. De 1960 à 1964, il est à l'Université jésuite Saint-Joseph, à Beyrouth, pour sa formation théologique. Il est ordonné prêtre en 1963. Il poursuit ses études aux Etats-Unis (A l'Université de Chicago, il obtient un doctorat en psychologie scolaire), puis rentre au Caire, où il travaille comme éducateur au Collège des jésuites.
Après avoir été, de 1975 à 1979, supérieur des jésuites d'Alexandrie, il est élu supérieur régional des jésuites d'Egypte et président de l'Assemblée des supérieurs majeurs d'Egypte, tout en étant professeur de théologie à l'Institut catholique de théologie du Caire. De 1984 à 1995, il est directeur de Caritas-Egypte, et est également, de 1991 à 1995, vice-président de Caritas-Internationalis pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord. En 2004, il est nommé recteur du Collège de la Sainte-Famille au Caire Il est actuellement directeur du Centre culturel jésuite d'Alexandrie. Le Père Boulad a publié près de 30 livres, traduits dans une quinzaine de langues. Cf. www.henriboulad.com
26 août 2013
Deux jésuites
Le premier est italo-syrien. Il s’appelle Paolo Dall’Oglio. Le second est égyptien. C’est Henri Boulad. Tous deux sont membres de la Compagnie de Jésus. Pourtant, ce compagnonnage les a conduits sur des chemins différents. Paolo Dall’Oglio a fondé, il y a quelques années, une communauté chrétienne au sud de la Syrie. En juin 2012, on l’a prié de quitter le pays. Il n’a eu de cesse, depuis, d’alerter l’opinion mondiale sur le drame syrien. Il a clairement dénoncé la répression menée par le gouvernement syrien, appelant même à armer la résistance au maître de Damas. Depuis quelques semaines, le Père Paolo a disparu dans le nord de la Syrie. Est-il mort? A-t-il été pris en otage par une faction islamique? Les informations divergent. Mais ses amis, nombreux, sont inquiets.
Henri Boulad, lui, est bien vivant. De passage en Suisse récemment, il a fustigé l’attitude des Occidentaux prompts à dénoncer la répression contre les Frères musulmans, mais plus silencieux pour défendre les chrétiens. Le Père Boulad a rugi contre les Frères, dénonçant leurs intrigues, leur goût du pouvoir, leur arrogance à l’égard des chrétiens. Il a déploré les églises brûlées, les rapts d’enfants, les mariages forcés de femmes chrétiennes.
Deux jésuites, deux attitudes? Paolo Dall’Oglio a bâti son projet communautaire de Mar Moussa sur l’accueil de la religion du Prophète, sa connaissance plus approfondie, la tradition commune qui oriente vers Dieu les croyants musulmans et les disciples de Jésus. Henri Boulad, tout en respectant l’islam, prête à ses détracteurs une volonté d’envahir l’Occident. A la manière de leurs prédécesseurs, arrêtés à Poitiers en 732, les musulmans actuels auraient un plan pour convertir nos pays de gré ou de force.
Deux jésuites, deux attitudes. Ouverture à l’islam d’un côté, rejet de l’autre. Le Père Dall’Oglio et le Père Boulad sont-ils irréconciliables? Leur passé n’est pas le même. Leurs expériences de vie diffèrent. Mais leurs pays respectifs vivent aujourd’hui des situations extrêmes. La Syrie est en pleine guerre civile, l’Egypte n’en est pas loin. Mais Dieu souffre là où crépite le bruit des armes. Le pays d’Assad comme celui du général Sissi connaissent aujourd’hui un chemin de croix. Celui de l’homme humilié.
En bon compagnons, nos deux jésuites suivent pourtant le chemin de Jésus. Différemment. Complémentairement sans doute. Ce qui est sûr, c’est qu’ils sont présents, actifs, investis. La Compagnie de Jésus ne tolère pas la tiédeur. C’est ce que le pape François – autre jésuite engagé – ne cesse de rappeler. «Je suis venu allumer un feu sur la terre», disait Jésus.
Bernard Litzler
BiOGRAPHiE : Père HENRi BOULA.
Père :
Henri Boulad
né le 28 août 1931 à Alexandrie (Égypte),
est un prêtre jésuite égyptien, et écrivain.
Henri Boulad est né à Alexandrie en 1931. Par son père il est issu d'une famille syrienne chrétienne de rite grec-catholique (melkite) originaire de Damas mais installée en Egypte dès 1860. La famille Boulad appartient à la vieille bourgeoisie damascène, elle a donné de nombreux hommes d'églises dont le Père Abdel Messih (Damas) et le Père Antoune Boulad (Monastère du St Sauveur, Liban).
En 1950 Boulad entre au noviciat des jésuites à Bikfaya, au Liban1. De 1952 à 1954, il étudie au juvénat de Laval (France), puis, de 1954 à 1957, il étudie la philosophie au scolasticat jésuite de Chantilly, toujours en France. Il enseigne deux ans au collège de la Sainte-Famille, au Caire. Après un cycle d'études théologiques (de 1959 à 1963 au Liban. Il est ordonné prêtre en 1963 selon le rite melkite. En 1965, il participe à un programme de formation des Jésuites à Pomfret, au Connecticut, et obtient un doctorat en psychologie scolaire de l'Université de Chicago2,3.
Revenu dans son pays, l'Égypte, il y vit depuis 1967. Il est supérieur religieux des jésuites d'Alexandrie, puis provincial des jésuites du Proche-Orient, et professeur de théologie au Caire. En 2004, il est devenu recteur du Collège de la Sainte-Famille des Jésuites du Caire.
Il est fortement engagé au service des déshérités, chrétiens et musulmans, engagement qui se poursuit avec son implication dans Caritas. De 1984 à 1995, il est directeur de Caritas en Égypte, et président de Caritas Afrique du Nord et Moyen-Orient. De 1991 à 1995, il était vice-président de Caritas International pour le Moyen-Orient et Afrique du Nord.
Il écrit, en 2007, la lettre SOS pour l'Église d'aujourd'hui au pape Benoît XVI, lettre publiée en 20094. Il y appelle à une refonte de l'Église Catholique et propose une réforme théologique et catéchétique, une réforme pastorale et un renouveau spirituel, qui devraient être discutés lors d'un synode de l'église mondiale. En 2010, il exhorte l'Europe à "ne pas perdre son âme" 5
Bon connaisseur de l'Islam, qu'il côtoie depuis son enfance en Égypte, il est très critique de certaines de ses orientations contemporaines, tout en insistant que le dialogue entre chrétiens et musulmans doit continuer. Défenseur et militant des droits de l'homme, il est un observateur privilégié du Printemps arabe, et en particulier de la Révolution égyptienne de 2011. Il appelle l'Occident à ne pas céder au cynisme, à soutenir les aspirations des peuples à la liberté, et à ne pas s'allier aux fondamentalistes religieux6.
Le Père Boulad a publié près de 30 livres, dans 15 langues, en particulier en français, en arabe, en hongrois et en allemand.
Il a été élevé au grade de Commandeur de l'Ordre des Palmes académiques7.
Bibliographie[modifier | modifier le code]
Bibliographie
- Jésus de Nazareth : Qui es-tu ? (Éditions Anne Sigier, 2006) (ISBN 2891294785)
- Le Mystère de l’Être (Éditions Anne Sigier, 2006) (ISBN 2891294831)
- L'Islamisme (Fidelite, 2004, avec Philippe Lenoir, Charles Delhez et Joseph Maïla) (ISBN 2873562927)
- Changer le monde : Expérience mystique et engagement (Saint-Augustin, 2004) (ISBN 2880113393)
- Amour et Sexualité (Éditions Anne Sigier, 2003) (ISBN 2891294246)
- L'Amour Fou de Dieu (Éditions Anne Sigier, 2002) (ISBN 2891293622)
- L'Amour et le Sacré (Éditions Anne Sigier, 2002) (ISBN 2891294254)
- Chasteté et consécration (Éditions Anne Sigier, )
- Les dimensions de l'amour (Albin Michel, 1996) (ISBN 2226087311)
Liens externes
- Présentation et interview du Père Henri Boulad sur le Blog Copte
- Lettre à Benoit XVI : SOS pour l'Église d'aujourd'hui
- « La charia est en totale contradiction avec les principes mêmes de la révolution arabe »
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Pour le Canada : Missions Jésuites de Montréal Tel : 514.387.2541 - 733.1131 Fax : 387.5637 25 Jarry Ouest, MONTREAL PQ. H2P 1S6 P. Marc Brousseau : Mirela Salcianu : mirela@jesuites.org
Pour les USA : San Bernardino Mission Center Fax. 475.5135 1201 East Highland Ave P.O.B 1416 SAN BERNARDINO, CA 92402-1416 Director : Rev. Reno Aiardi : raiardi@sbdiocese.org Secretary : Ms. Emily Velasquez Tel : 909.475.5130 evelasquez@sbdiocese.org
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Quelques-uns des projets entrepris par lui au cours de ces années :
■ Publications : (Voir rubrique Publications) Une quinzaine de livres en français. Autant en allemand, en arabe et en hongrois… Traductions dans une quinzaine de langues.
■ Action pour le Soudan : A partir de 1981 : envoi de volontaires, soutien matériel et financier, sensibilisation au drame de ce pays, tant en Égypte qu’à l’étranger. En 2011, mise au point d'une stratégie pour aider le Sud Soudan à se reconstruire.
■ Envoi de volontaires en Afrique : (Tunisie, Maroc, Mauritanie, Tchad…) tant pour aider ces pays, que pour ouvrir l’Eglise d’Egypte à une dimension universelle. Ajoutons aussi une mission ponctuelle en Turquie.
■ Aides sociales : Médicaments, opérations, urgences, relogement, appareillages pour handicapés.
■ Micro-crédits : Prêts et soutien à des projets susceptibles de générer un revenu régulier à des familles en difficulté.
■ Bourses scolaires et universitaires : Soutien scolaire et scolarités pour enfants et jeunes démunis.
■ Action en Haute-Égypte (Province de Minia) : Reconstruction de maisons, lutte contre l'hépatite virale, camps chantiers de jeunes dans les villages.
■ Maison de vacances et de formation : Pour les enfants défavorisés d'Égypte : enfants des rues et des villages, enfants soudanais et handicapés…). Pour plus d'information, visitez :http://www.jacquesboulad.sitew.com
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POUR, L'islam! images CHOCS.
ENFANT ? de la CONNERiE HUMAiNE.
ARTiCLE de PRESSE dans : NORDéCLAiR.
Roubaix
Une interview télévisée qui dérange à Roubaix
PUBLIÉ LE 15/09/2010
« Qui a peur de l'islam ? » Dans ce documentaire réalisé par John-Paul Lepers, et diffusé vendredi dernier sur France 4, trois responsables de la mosquée Abou Bakr, dans le quartier du Pile à Roubaix, tiennent des propos qui choquent et dérangent, y compris dans la communauté musulmane de la ville.
Pour réaliser son documentaire Qui a peur de l'Islam ?, John-Paul Lepers n'a pas choisi ses destinations au hasard. Il s'est rendu à Roubaix, à la mosquée Abou Bakr, dans le quartier du Pile, lieu qu'il qualifie de « doux, propre et calme » . Doux ? Pas vraiment si on en croit les propos tenus devant la caméra par trois responsables, dont le trésorier Rachid Gacem qui se la joue pourtant Ch'ti débonnaire. « On ne peut plus se permettre de faire le dos rond comme nos parents dans les années 60.
Aujourd'hui, on a des profs, des avocats, des médecins. On est une force électorale. » Et le coran dans tout ça ? John-Paul Lepers assure l'avoir lu. « Si vous l'aviez lu, vous seriez devenu musulman... » C'est dit. « Chez nous les Algériens, la religion et la tradition se rejoignent. » John-Paul Lepers fait remarquer à son interlocuteur qu'il est français. Celui-ci corrige : « Chez nous, d'origine algérienne... »
« C'est la charia
qui doit prendre le truc ! »
Ça commence à déraper dans le local au premier étage de la mosquée : « Je serais dans un pays musulman, je trouverais normal que soit appliquée la loi divine », assène Rachid Gacem qui trouve normaux le port imposé de la burka et la lapidation chez les talibans. « Si la France devient un pays musulman, c'est la charia qui doit prendre le truc ! » (le pouvoir ? ndlr).
Un ange passe. Les amis de M. Gacem ne le démentent pas. John-Paul Lepers affirme qu'ils lui ont demandé tout de même de couper cette partie de l'interview. On emmènera alors le journaliste visiter le site de la future mosquée. Un autre Gacem, Farid, secrétaire général de l'association cultuelle, tente d'édulcorer les propos tenus précédemment. « Roubaix n'est pas une ville islamique et on ne veut pas qu'elle le devienne. Le système français, quelle liberté ! La majorité des musulmans en est pleinement satisfaite. » Le reportage a été diffusé vendredi à 22 h 45, sur France 4, le soir du rassemblement du collectif au Parc des sports. Ça ne pouvait pas plus mal tomber. Moins de trois mois après la constitution d'un collectif des institutions islamiques de Roubaix destiné notamment à faire en sorte que l'islam ne s'exprime que d'une voix.
Pourtant, John-Paul Lepers, qualifié de « subtil et talentueux » par l'élu Vert de Roubaix Slimane Tir, n'a pas cherché à piéger ses interviewés. Pas de caméra cachée, ni de micro clandestin. C'est en connaissance de cause que tous se sont exprimés.
Les subtilités du coran
Première question qu'il avait posée : faut-il traduire islam par soumission ou par protection ? Alors que la traduction habituelle est soumission, l'imam de Villeneuve d'Ascq préfère le mot « protection ». Comme le journaliste s'en étonne, Ali Rahni, responsable de l'association Rencontre et dialogue, affirme : « Le coran a été écrit en arabe, il faut nécessairement le traduire en arabe. » Protestation de John-Paul Lepers : « Si on ne comprend pas les subtilités du coran, on ne peut le critiquer ». Moralité : on ne s'improvise pas islamologue. w On peut visionner la partie roubaisienne de ce reportage sur www.nordeclair.fr.
Contacté par téléphone, M. Gacem ne souhaite réagir que par communiqué. Celui-ci ne nous est malheureusement pas parvenu hier dans la soirée.
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